À trois semaines de l’objectif, je dois me concentrer et avoir une attitude sans faille. Le mode pilote automatique est en marche plus que jamais. Je dois me répéter que ces privations sont temporaires. Elles sont essentielles pour réussir ma préparation et avoir une santé optimale pour la chirurgie et les semaines qui vont suivre.
MAIS OÙ SONT LES CARBS?
Après une journée où tout était permis, pendant laquelle je me suis fait plaisir avec du chocolat noir, des sushis, et un bon dessert, débuter un 14 jours low carbs a été plus difficile que je ne le pensais. À mon réveil samedi matin, ma tête voulait des fruits, du beurre de noix, du fromage et des galettes de riz. Tout sauf de la viande et des légumes. J’ai ouvert le frigo et j’y suis restée figée de longues secondes à me battre avec ma conscience pour ne pas succomber à ce que j’avais réellement envie. Une seule journée à manger du sucre et voilà que ma tête en redemande sans cesse. J’ai créé un manque.
Deux choix s’imposent :
- Déjeuner avec des fruits et du beurre de noix comme ma tête le demande en me disant que de toute façon, c’est la première journée du 14 jours et que ça ne fera pas une grande différence sur le résultat.
- Vaincre ma petite voix intérieure et plonger tout de suite dans mon nouveau plan comme prévu. Manger de la viande et des légumes, malgré l’envie de sucre.
Vous devinerez que j’ai choisi l’option 2 et voici les principales raisons :
- Déjeuner avec des fruits et du beurre de noix ne fera que nourrir mon envie de sucre et accentuer l’effet nocif de ma petite voix intérieure.
- Ne pas mettre en place le plan sur-le-champ ne fera que reporter la difficulté à plus tard. J’ai un objectif!
- Je vais me créer de la culpabilité inutile, car après avoir mangé ces aliments (oui pendant 5 minutes j’aurai un sentiment de satiété et de bonheur) je vais m’en vouloir de l’avoir fait, et un engrenage de négativité s’enclenchera et jouera sur ma volonté pour continuer.
PARESSEUSE, MAIS EFFICACE
Je suis toujours prête. Je suis une personne impatiente et paresseuse, donc j’aime faire les choses qu’une seule fois, et efficacement. Ma tête est à off, et je gère la situation en laissant de côté, le plus possible, mes émotions. J’agis tout simplement. Je fonctionne à la discipline et à la structure. Le mode questionnement est interdit, pas de temps pour cela. Ça m’aide à avancer. Ma tête est claire en ce moment et je vogue vers la finale avec le sourire. Je n’ai aucune minute à perdre, le temps défile à une vitesse folle. Plus que trois semaines. Comme un petit soldat.
En ce moment, je dois jongler avec cinq entraînements par semaine, une préparation de repas sans faille, des visites chez le médecin et la vente de ma maison, ce qui me demande plus de temps que j’en ai de disponible. Pas question d’en perdre à m’effondrer dans une spirale négative. J’ai besoin de toute mon énergie pour me rendre jusqu’au bout en pleine forme. Mon journal de gratitude m’aide toujours à voir le positif dans ma vie de tous les jours, et je m’y accroche pour ne pas m’effondrer. Je me surprends moi-même, je me sens bien, malgré une fatigue générale et un léger manque d’énergie. Je garde mon sang-froid et ma bonne humeur. J’aurai assez le temps de me reposer pendant ma convalescence; pour le moment, je fonce. Comme un petit soldat
